Les Statuts de l’Enseignement catholique s’ouvrent sur le mot de “dignité” (cf. Art 1 : “La dignité de la personne humaine fonde pour tous les hommes un droit à l’éducation”) plaçant ainsi toute l’œuvre de cette institution sous le sceau de l’attention et la préservation de cette “dignité” en chacun.  

En avril 2024, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié un document (Infinita dignitas) qui réaffirme la pensée anthropologique, sociale et économique de l’Eglise au regard de cette dignité humaine qui est d’emblée décrite comme “inaliénablement fondée dans [l’] être [de chaque personne, et ce] en toutes circonstances et dans quelque état ou situation qu’elle se trouve. Ce principe, pleinement reconnaissable même par la seule raison, fonde la primauté de la personne humaine et la protection de ses droits. » (Infinita dignitas, n°1). 

Cette consonnance entre nos Statuts et cette voix prophétique actuelle de l’Eglise universelle, nous invite à nous pencher sur cette notion parfois vague de “dignité”. Tous conviennent de son importance, seulement sa définition et ses conséquences diffèrent en chacun. Elle fait partie de ces concepts tellement ancrés dans notre condition que nous ne sommes plus capable de les définir.  

C’est d’autant plus surprenant que,la plupart du temps, nous définissons la “dignité” par ses contraires, par les atteintes qui lui sont faites. Nous laissant ainsi uniquement une sorte de définition “par défaut”, un apophatisme. Seulement, les documents précédemment cités donnent d’autres éléments qui nous permettent de mieux saisir concrètement ce que signifie et implique notre dignité humaine.  

Voilà un beau chemin à parcourir tout au long de cette année, il promet d’être libérant et structurant pour nos humanités créées et rachetées à prix fort par le Père éternel.